
Trois seuils de réalisation
La première réalisation est de l’ordre de la contemplation séparative, les yeux de l’âme contemplent Ses attributs...Sa Royauté, Sa beauté, Sa rigueur...Ici il est demandé d’être soumis à Lui quelque soit la manière dont Il se manifeste.
La deuxième réalisation est la vision. Il s’agit ici de l’ame agréé par Lui qui voit et communique directement avec Ses attributs. C’est à ce stade que les saints en question sont perplexes. Puisqu’ici ils sont invités dans la chambre du Roi, et Celui-ci les comble. C’est vraiment un stade indescriptible tant Sa beauté et Sa miséricorde l’emportent. Le nafs est agréé par Lui, soulagé, comblé d’honneurs. De par la vision démarre des discussions entre le croyant et ce Trésor enfoui en lui. Ici les mots patience, soumission et renoncement disparaissent. Car le renoncement en lui-même est un voile. Ce qui était une obligation auparavant devient interdit. On renonce par ce qu’on "est" mais on ne demande de ne plus "être" justement.
La troisième réalisation qui suit directement la deuxième est la perte d’identité...Le croyant a la conscience que c’est par Lui qu’il vit. À ce stade, notre identité, notre prénom, notre passé deviennent tellement illusoires. C’est là que le soufi Mansour avait perdu la raison en déclarant publiquement « je suis Dieu/anal hakk ». On ne peut pas lui en vouloir, il n'était pas préparé.
Hadith boukhari rapporte par Hourayra :
« Si je venais à dévoiler la science léguée par le Prophète, vous me trancherez la gorge. »
Ne pensons jamais du mal des gens. Sincèrement, aimons toute Sa création, aimons toute Sa manifestation. Être absent à nous-même c’est Le recevoir pleinement. Mourrons à nous-même comme l'a demandé le Prophète.